
Description du métier
L'Influenceur équestre produit du contenu (vidéos, photos, articles) centré sur le cheval, l'entretien, l'enseignement ou le lifestyle équestre. Il fédère une communauté, conseille et crée des partenariats commerciaux avec des marques et des structures équestres.
Environnement de travail
L'Influenceur équestre anime des comptes sur les réseaux sociaux et des plateformes (YouTube, Instagram, TikTok, blogs). Ses tâches quotidiennes incluent la création de contenus : tournage de séquences pédagogiques, rédaction de posts, montage vidéo, retouche photo et interaction avec la communauté.
Il élabore des campagnes de partenariat, négocie des collaborations, teste et recommande du matériel (sellierie, compléments, équipements) et participe à des événements (compétitions, salons). Il veille aussi à la conformité des messages, à la sécurité animale et à l'éthique dans la promotion.
Profil et qualités requises
L'environnement varie : travail au sein d'un centre équestre, propriété privée, écuries de compétition, studios ou en extérieur pour les prises de vue. Une partie du travail s'effectue à distance (montage, réponses aux messages, gestion commerciale).
La collaboration avec des professionnels (vétérinaires, maréchaux, moniteurs) est fréquente. Les déplacements sont réguliers pour couvrir événements, séances photo ou stages, parfois à l'international.
Missions principales
L'Influenceur équestre doit allier expertise équin et compétences en communication. Il faut une bonne connaissance du cheval (soins, comportement, disciplines) et une crédibilité technique. La créativité, la rigueur éditoriale, l'organisation et la capacité à raconter une histoire sont essentielles.
Sont aussi importantes : l'aisance face à la caméra, la maîtrise des outils numériques, l'esprit commercial et l'éthique. La patience est clé : construire une communauté fidèle prend du temps.
Formations et diplômes
Il n'existe pas de voie unique pour devenir Influenceur équestre. Le parcours combine souvent une formation liée au cheval et des compétences en communication digitale. Une base technique rassure l'audience et les partenaires.
Établissements et organismes de formation
Les formations équestres (CAPA soigneur d'animaux, BPJEPS équitation, BEPA, mention complémentaire) apportent des connaissances pratiques sur le cheval, l'équitation et la gestion d'écurie. À un niveau supérieur, des licences ou masters en management équin, sciences du sport ou communication permettent d'ajouter une dimension stratégique à la carrière.
Pour la partie digitale, des formations courtes en marketing, community management, montage vidéo et storytelling sont très utiles. L'expérience terrain reste un atout majeur : audience et crédibilité se construisent aussi par la pratique.
Coût et durée des études
En France, centres de formation équestre (INSEP équestre pour hauts niveaux, établissements privés, CFPPA), écoles spécialisées et lycées agricoles proposent des cursus. Des organismes comme Pôle emploi, les Chambres d'agriculture et des plateformes privées offrent des formations en communication digitale.
Des MOOC et tutoriels (YouTube, plateformes spécialisées) permettent d'acquérir des compétences en montage et marketing à moindre coût. Les réseaux professionnels équestres et clubs locaux sont des lieux d'apprentissage essentiels.
Coût et durée des études
La durée varie : un CAPA ou BEPA se prépare en 1 à 2 ans, le BPJEPS en 1 an environ, une licence en 3 ans. Les formations courtes en digital durent de quelques jours à plusieurs mois. Le coût va de gratuit (si financé) à plusieurs milliers d'euros pour des formations privées.
L'alternance et les aides (CPF, dispositifs régionaux) réduisent l'investissement. Il est courant de cumuler une formation technique équestre et des modules en communication pour un profil complet.
Compétences et qualifications
Le métier demande un mix de compétences techniques équestres et de savoir-faire numériques. La crédibilité repose sur la qualité des contenus et la relation de confiance avec la communauté.
Compétences techniques
Maîtrise des soins de base (pansements, vermifugation), connaissance du comportement équin, préparation et entraînement selon la discipline. Savoir filmer en situation équestre, monter des séquences pédagogiques et produire des contenus attirants font aussi partie des compétences clés.
Compétences relationnelles
Capacité à créer du lien, à animer une communauté, à gérer les commentaires et à travailler avec des partenaires commerciaux. L'authenticité et l'empathie renforcent la fidélité. Le réseau professionnel (moniteurs, vétérinaires, marques) est essentiel pour légitimer les conseils.
Condition physique et prérequis
Une bonne condition physique est nécessaire pour monter régulièrement, soigner et transporter du matériel. Le niveau équestre recommandé dépend de la niche : pour de la pédagogie, un niveau confirmé est attendu ; pour le lifestyle, l'expérience peut suffire. Respect des règles sanitaires et de sécurité pour le bien-être du cheval est impératif.
Débouchés et marché de l'emploi
Le rôle d'Influenceur équestre s'inscrit dans un marché digital en croissance, avec des opportunités variées selon la niche choisie (soins, compétition, loisirs). La diversité des formats multiplie les débouchés.
Opportunités professionnelles
Les opportunités incluent collaborations avec des marques d'équipement, sponsors, ambassadeur de produits, création de contenu pour des centres équestres, conférences, formations en ligne, workshops et podcasts. Certains influenceurs lancent leur propre gamme de produits (sellerie, textiles, compléments) ou services (coaching, masterclasses).
Statut professionnel
Les statuts possibles : auto-entrepreneur (le plus courant pour monétiser les contenus), salarié (par exemple en contrat avec une structure ou une agence), ou travail en portage salarial pour des missions ponctuelles. Certains cumulent un emploi salarié dans l'équestre et une activité d'influence en parallèle.
Régions et mobilité
Les bassins équestres (Nouvelle-Aquitaine, Pays de la Loire, Normandie) offrent un terreau favorable. Mais l'activité digitale permet de travailler partout : la mobilité reste toutefois importante pour assister à des événements, salons ou compétitions. Une présence sur les circuits nationaux et internationaux peut booster la visibilité.
Salaire et rémunération
La rémunération d'un Influenceur équestre varie fortement selon l'audience, l'engagement, les partenariats et la diversification des revenus.
Salaire débutant
En début de carrière, les revenus peuvent être faibles voire nuls. Beaucoup commencent par des échanges en nature (matériel, accès gratuit) avant d'obtenir des contrats rémunérés. En auto-entreprise, des entrées mensuelles de quelques dizaines à quelques centaines d'euros sont courantes les premières années.
Évolution salariale
Avec une audience engagée, un influenceur peut générer plusieurs milliers d'euros par mois via partenariats, contenus sponsorisés, ventes de produits et formations. Les top influenceurs équestres obtiennent des revenus stables en diversifiant : contenus premium, abonnements, collaborations longues durées.
Facteurs influençant la rémunération
La taille et la qualité de l'audience, le taux d'engagement, la niche (technique vs lifestyle), la notoriété et la capacité à vendre des produits/services déterminent les tarifs. La saisonnalité des événements équestres et la région (accessibilité aux partenaires) influencent aussi les revenus.
Conditions de travail
Le quotidien d'un Influenceur équestre mêle présence auprès des chevaux et travaux numériques. Il faut savoir jongler entre vie terrain et production de contenus.
Organisation du temps de travail
Les journées sont souvent longues et flexibles : soins matinaux, séances avec les chevaux, tournages, montage et interactions en soirée. Le rythme est soumis à la saisonnalité (périodes de concours, salons) et aux impératifs des réseaux (fréquence de publication). La gestion du temps et des priorités est cruciale pour concilier soins équins et création.
Avantages du métier
Travailler avec des chevaux, partager sa passion et créer une communauté sont des gratifications fortes. L'autonomie, la créativité et la possibilité de transformer une passion en revenu sont attractives. Le métier offre aussi des rencontres professionnelles et la reconnaissance au sein de la filière équestre.
Contraintes et difficultés
Instabilité des revenus au démarrage, pression des réseaux, nécessité d'être constamment visible et la charge mentale liée à la gestion d'une communauté. Risques liés au travail avec les chevaux : blessures, fatigue physique. La frontière entre vie privée et professionnelle peut être floue, et la critique publique parfois dure. Il est important d'adopter une posture éthique et responsable.
Évolution de carrière
La carrière d'Influenceur équestre peut évoluer vers des fonctions variées, selon les talents et intérêts : commercial, formateur, entrepreneur ou consultant.
Perspectives d'évolution
Avec de l'expérience, l'influenceur peut devenir expert reconnu, consultant pour des marques, responsable de communication d'une structure équestre ou créateur d'une agence de contenus spécialisés. Certains accèdent à des rôles de conférencier ou d'intervenant dans des formations professionnelles.
Spécialisations possibles
Spécialisation en soins équins, comportement, dressage, saut d'obstacles ou élevage. D'autres choisissent le lifestyle (mode équestre), la photo/vidéo professionnelle ou la formation en ligne (cours payants, abonnements). Les niches (rando, voltige, éthologie) permettent de se démarquer.
Reconversion et passerelles
Les compétences acquises (communication, gestion de projet, marketing) facilitent la reconversion vers des métiers comme community manager spécialisé, responsable marketing pour une marque équestre, formateur, ou gestionnaire de structure. Une expérience pratique des chevaux ouvre aussi des voies vers l'enseignement ou la gestion d'écurie.
Accès au métier et reconversion
Devenir Influenceur équestre est accessible aux jeunes, aux professionnels du cheval et aux personnes en reconversion. L'expérience et la capacité à produire du contenu de qualité font la différence.
Pour les jeunes et étudiants
Les étudiants peuvent combiner une formation technique (BPJEPS, CAPA) avec des modules en communication. Participer à des stages, travailler en centre équestre et créer du contenu dès le début permet de construire un portfolio et une audience progressive. L'alternance et les projets scolaires sont des tremplins.
Pour les adultes en reconversion
Les adultes bénéficient souvent d'une expérience de terrain valorisable. Des formations courtes en marketing digital, montage vidéo et community management sont disponibles. Le statut d'auto-entrepreneur facilite le lancement. Il est conseillé de démarrer à côté d'une activité stable pour sécuriser les revenus.
VAE et expérience professionnelle
La Validation des Acquis de l'Expérience (VAE) permet d'obtenir des diplômes équestres en reconnaissant l'expérience pratique (BPJEPS, certifications). La VAE renforce la crédibilité auprès de la communauté et des partenaires. Elle constitue une passerelle utile pour formaliser ses compétences.
Réseau professionnel et réglementation
Les influenceurs équestres peuvent s'appuyer sur des syndicats, fédérations et associations pour légitimer leurs contenus et trouver des partenaires. La Fédération Française d'Équitation (FFE), des associations professionnelles et des syndicats de la filière fournissent ressources et événements.
Sur le plan réglementaire, aucun diplôme spécifique n'est obligatoire pour publier du contenu, mais des certifications (BPJEPS, CAPA) sont recommandées pour les conseils techniques. Les partenariats commerciaux exigent des contrats clairs, et l'activité rémunérée doit être déclarée (auto-entrepreneur, micro-entreprise).
Assurances : responsabilité civile professionnelle, assurance pour les activités avec les chevaux et respect des normes sanitaires et de protection animale sont indispensables.
Témoignages et retours d'expérience
Des parcours variés montrent que l'authenticité prime. Voici des témoignages et conseils de professionnels pour éclairer le quotidien d'un influenceur équestre.
Parcours inspirants
Claire, 28 ans, ancienne monitrice, a commencé à poster des tutoriels sur la mise en longe. Sa communauté a grandi grâce à la pédagogie claire et aux vidéos régulières. Elle a signé son premier partenariat au bout de 18 mois et vend aujourd'hui des masterclasses.
Lucas, cavalier amateur, a documenté sa rééducation d'un cheval blessé. Son récit authentique a touché un large public et lui a permis de lancer une boutique en ligne d'accessoires soigneusement sélectionnés.
Conseils de professionnels
Conseil récurrent : investissez dans la qualité (son, image) et restez honnête dans vos recommandations. Diversifiez vos sources de revenus (sponsors, affiliation, produits, formations). Travaillez votre storytelling : les histoires personnelles et les progrès attirent l'engagement.
Ne négligez pas la conformité légale : facturation, mentions sponsorisées, et respect du bien-être animal sont essentiels.
Réalités du terrain
Le quotidien implique des imprévus : blessures des chevaux, aléas météo pour les tournages et périodes creuses d'engagement. La persévérance est clé. Beaucoup de professionnels signalent que la communauté est exigeante mais également très soutenante lorsqu'on montre transparence et compétence.
Questions fréquentes (FAQ)
- Comment devenir Influenceur équestre ? Pour débuter, créez du contenu régulier et de qualité autour de vos compétences avec les chevaux, choisissez une niche (soins, entraînement, lifestyle) et apprenez les bases du marketing digital. L'expérience pratique et la transparence renforcent la crédibilité.
- Faut-il un diplôme pour conseiller sur le cheval ? Aucun diplôme n'est légalement obligatoire pour publier du contenu, mais des diplômes comme le BPJEPS ou le CAPA apportent légitimité et connaissances techniques indispensables si vous donnez des conseils pratiques.
- Quel est le salaire moyen ? Les revenus varient beaucoup : débutants gagnent peu, tandis que les influenceurs établis peuvent toucher de quelques centaines à plusieurs milliers d'euros par mois selon partenariats et diversification.
- Quels réseaux privilégier ? Instagram et YouTube sont parfaits pour le visuel et le long format ; TikTok attire une audience jeune. Un blog ou une newsletter complète la stratégie pour un public fidélisé.
- Comment trouver des partenariats ? Construisez une audience engagée, créez un media kit professionnel, contactez les marques pertinentes et proposez des collaborations qui respectent votre éthique et celle du bien-être animal.
- Peut-on vivre uniquement de l'influence équestre ? Oui, mais cela demande du temps, une stratégie de monétisation multiple (sponsors, vente, formations) et souvent une période de transition où l'activité est cumulée avec un autre emploi.
- Quelles assurances sont nécessaires ? Une responsabilité civile professionnelle et une assurance couvrant les activités avec les chevaux sont recommandées, surtout si vous réalisez des prestations rémunérées ou des événements.
- Comment concilier sécurité animale et contenus attractifs ? Priorisez toujours le bien-être du cheval : montrez des pratiques sécurisées, évitez les mises en scène dangereuses et collaborez avec des professionnels pour valider les contenus techniques.
- La VAE est-elle utile ? Oui, la VAE permet d'obtenir un diplôme (BPJEPS, etc.) en valorisant l'expérience : elle renforce la crédibilité auprès de l'audience et des partenaires.
- Combien de temps pour se faire connaître ? Variable : de quelques mois à plusieurs années. La régularité, la qualité et l'authenticité restent les facteurs déterminants.
Conclusion
Le rôle d'Influenceur équestre demande passion, rigueur et capacité à se former continuellement. Si vous aimez le cheval et la communication, lancez-vous : renseignez-vous, construisez votre expertise et expérimentez pour trouver votre audience.