
Description du métier
Missions principales
Il définit la stratégie commerciale (tarifs, offres, communication), recrute et manage le personnel (moniteurs, palefreniers, soigneurs) et organise la logistique (alimentation, soins, matériel). La sécurité des pratiquants et des chevaux, le respect des normes sanitaires et la traçabilité vétérinaire font aussi partie de ses responsabilités.
En cas d'élevage ou de compétition, il pilote les calendriers de reproduction, les transports et les participations aux épreuves. Il veille enfin à l'entretien des infrastructures : carrières, pistes, boxes, sellerie.
Environnement de travail
Les exploitations peuvent être rurales ou périurbaines. L'exploitant jongle entre travail sur le terrain (soins, déplacements des chevaux, supervision des séances) et tâches administratives (gestion, relation bancaire, dossiers subventions). Les interactions quotidiennes incluent cavaliers, propriétaires, vétérinaires, fournisseurs et collectivités locales.
Profil et qualités requises
Patience, pédagogie et autorité naturelle facilitent le management d'équipes et la relation client. L'endurance physique est requise : manipulation de chevaux, entretien d'infrastructures et disponibilité durant les week-ends et vacances scolaires. Enfin, curiosité administrative et maîtrise des outils numériques complètent le profil.
Formations et diplômes
Parcours de formation classique
Pour la direction d'une ferme-équestre, le DEJEPS ou un diplôme supérieur en gestion d'entreprise complète l'expérience pratique. Les parcours peuvent être mixtes : alternance, apprentissage et validation d'expérience.
Établissements et organismes de formation
Des formations en gestion, comptabilité ou commerce proposées par des universités ou écoles supérieures complètent le bagage nécessaire à la direction d'une entreprise hippique.
Coût et durée des études
En alternance, la formation est souvent prise en charge par l'employeur ou les OPCO, réduisant le coût pour l'apprenant. Les formations continues et qualifiantes ont des coûts variables (quelques centaines à plusieurs milliers d'euros). Les aides régionales, Pôle emploi ou CPF peuvent financer tout ou partie du parcours.
Compétences et qualifications
Compétences techniques
Compétences administratives : gestion comptable, facturation, élaboration de devis et suivi budgétaire. Maîtrise des règles sanitaires et traçabilité des équidés.
Compétences relationnelles
Communication claire et savoir-faire en marketing local et digital (réseaux sociaux, site web) renforcent la visibilité.
Condition physique et prérequis
Permis B souvent nécessaire pour les déplacements et transports de chevaux. Une expérience significative en structure équestre est un atout majeur.
Débouchés et marché de l'emploi
Opportunités professionnelles
En parallèle, des opportunités existent dans la gestion d'événements équestres, l'animation d'activités équestres pour le tourisme ou l'éducation, et la fourniture de services spécialisés (stages, pensions haut de gamme).
Statut professionnel
Le choix de statut influence les cotisations sociales, la protection sociale et la possibilité de recevoir des aides agricoles.
Régions et mobilité
La mobilité est souvent nécessaire : déplacements pour compétitions, achats, soins vétérinaires et collaboration avec d'autres structures. Une implantation stratégique facilite la rentabilité.
Salaire et rémunération
Salaire débutant
Évolution salariale
Facteurs influençant la rémunération
Conditions de travail
Organisation du temps de travail
La polyvalence est quotidienne : il peut alterner soins, encadrement, gestion des plannings et interventions d'urgence (vétérinaire, transport).
Avantages du métier
La diversité des tâches et les relations humaines enrichissent le quotidien : formation, transmission et événementiel sont des sources de satisfaction.
Contraintes et difficultés
La sécurité est cruciale : risques liés au travail avec de grands animaux, nécessité de protocoles stricts et d'une formation continue pour limiter les accidents.
Évolution de carrière
Perspectives d'évolution
La réussite passe souvent par la spécialisation, la réputation et la mise en réseau au sein du milieu équestre.
Spécialisations possibles
Reconversion et passerelles
Accès au métier et reconversion
Pour les jeunes et étudiants
Après un BTS ou une formation en gestion, une spécialisation équestre permet d'associer compétences entrepreneuriales et savoir-faire animalier.
Pour les adultes en reconversion
Les dispositifs d'aide (CPF, AIF, Pôle emploi) soutiennent financièrement la reconversion.
VAE et expérience professionnelle
La VAE nécessite un dossier solide et parfois un accompagnement pour rédiger les preuves d'expérience et convaincre le jury.
Réseau professionnel et réglementation
La réglementation impose des obligations sanitaires, la traçabilité des équidés et des normes de sécurité pour les installations. Certains diplômes (BPJEPS, DEJEPS) sont requis pour l'enseignement rémunéré.
L'exploitant doit souscrire des assurances professionnelles (responsabilité civile, assurance des locaux et des activités) et respecter la réglementation du transport d'équidés et du bien-être animal.
Témoignages et retours d'expérience
Parcours inspirants
Antoine, ancien cavalier pro, s'est spécialisé dans la préparation de chevaux de compétition. Sa réputation technique lui permet d'attirer une clientèle nationale.
Conseils de professionnels
Réalités du terrain
Questions fréquentes (FAQ)
- Quel diplôme pour devenir exploitant d’une entreprise hippique ? Parmi les voies courantes : CAP agricole, Bac Pro équin, BPJEPS pour l'enseignement, et des formations en gestion pour la partie entrepreneuriale. L'expérience pratique est tout aussi importante que les diplômes.
- Faut-il obligatoirement être cavalier de haut niveau ? Non. Un bon niveau (souvent galop 5/6) est recommandé pour la sécurité et l'enseignement, mais la gestion d'entreprise repose aussi sur des compétences commerciales et administratives.
- Quel salaire au démarrage ? Un exploitant salarié démarre souvent autour du SMIC, tandis qu'un propriétaire d'entreprise peut avoir des revenus variables et parfois faibles les premières années avant stabilisation.
- Peut-on se former en alternance ? Oui. Le BPJEPS, certains BTS et CAP se préparent en alternance ou apprentissage, ce qui facilite l'insertion et le financement.
- Quelles aides pour reprendre une structure hippique ? Des aides existent (prêts bonifiés, subventions régionales, accompagnement par les chambres d'agriculture). Un business plan solide est essentiel pour obtenir des financements.
- Quels sont les risques professionnels ? Risques liés au travail avec les chevaux (chutes, blessures), contraintes physiques et risques économiques liés à la saisonnalité et aux charges fixes élevées.
- Comment diversifier son activité ? Offrir des pensions, stages, tourisme équestre, ventes de chevaux, formation et services spécialisés (ostéopathie, maréchalerie) permet de lisser les revenus et d'attirer différentes clientèles.
- La VAE est-elle utile ? Oui. La VAE permet d'obtenir des diplômes (ex : BPJEPS) sur la base de l'expérience et facilite l'accès à certains postes et financements.
- Faut-il un diplôme pour enseigner ? Pour être rémunéré comme enseignant professionnel, le BPJEPS mention équitation est généralement exigé. Des dispenses existent selon l'expérience mais varient selon les structures.
- Comment trouver des clients ? Communiquer localement, soigner sa présence en ligne (site, réseaux sociaux), proposer des offres attractives et s'appuyer sur le bouche-à-oreille et les partenariats locaux.
Conclusion
Prendre la tête d'une entreprise hippique demande passion, rigueur et formation. Si vous rêvez d'un métier au contact du cheval, renseignez-vous, formez-vous et lancez-vous : le terrain vous attend.







