Cet article s’adresse aux cavaliers ayant déjà un peu d’aisance et qui veulent savoir comment débuter la préparation concrète. Vous y trouverez un plan clair, des exercices simples, les erreurs à éviter et des repères de progression pour arriver prêt le jour J, serein et efficace.

Qu’est-ce que « préparer son Galop 3 » ?
En manège, on attend des cercles corrects, de l’équilibre, des départs au galop sur le bon pied et un contact stable. À l’obstacle, l’objectif est un enchaînement simple et fluide. À pied: mener, arrêter, tourner et respecter la sécurité. C’est une étape charnière de la progression: on ne “subit” plus, on commence à apprendre à piloter.
Prérequis pour débuter
Côté physique: un minimum d’équilibre, de souplesse et un gainage léger suffisent. Matériel: bombe, boots/chaps ou bottes, gants; le club fournit généralement la selle et le filet. Rassurez-vous: avec des bases propres et un plan réaliste, réussir le Galop 3 est tout à fait accessible.
Les bases théoriques à connaître
Aides utilisées: jambes (impulsion et incurvation), mains (direction et contact), assiette (stabilité/ralentir), voix (apaisement). La coordination: jambe intérieure à la sangle pour incurver, jambe extérieure légèrement reculée pour garder les hanches, rêne d’ouverture pour diriger sans tirer.
Côté cheval: il recherche un contact constant et des demandes claires. Vocabulaire utile: aides, impulsion, contact, incurvation, diagonale, pied du galop, transitions, rectitude.
Les étapes pour apprendre (pas à pas)
Les exercices pratiques pour s’entraîner
Intermédiaires: départs au galop depuis un angle préparé, serpentines au trot, variations d’amplitude. À l’obstacle: croix–vertical–croix en ligne avec 4–5 foulées régulières.
Fréquence: 1 à 2 séances/semaine + 10 minutes de travail à pied. Progressez quand 3 séances de suite sont propres et régulières, sans perte d’équilibre.
Le bon cheval/poney pour apprendre
Le bon choix accélère l’apprentissage: vous progressez plus vite, en confiance. Quand vos aides se stabilisent, transférez sur des chevaux un peu plus sensibles, pour tester votre autonomie sans perdre la qualité du travail.
Les erreurs fréquentes des débutants
Pinces de genoux: les jambes remontent, l’assiette se durcit. Correction: poids dans les talons, cuisse à plat, respirer. Départs au galop précipités: cheval sur les épaules. Correction: transition pas/galop préparée, jambe intérieure, extérieur légèrement reculé.
Mental: se décourager trop vite. Astuce: objectifs micro (un point par séance), feedback noté, et célébrer chaque progrès.
Les signes que vous progressez
Le moniteur confirme: position plus stable, mains fixes, jambes efficaces. Le cheval souffle, mâchouille et se détend: c’est un indicateur fiable que vos demandes sont claires. Valorisez chaque petite victoire.
Le rôle du moniteur
Demandez de l’aide si un point bloque plus de deux séances. Le moniteur propose des variantes (barres au sol, tracés, transitions) pour déverrouiller sans forcer et vous amener vers une réussite stable, jour d’examen compris.
Conseils pratiques et astuces
À la maison: visualisation de la reprise, gainage doux (planche 2×30 s), étirements des hanches. Ressources: fiches FFE, vidéos pédagogiques, carnets de séance pour suivre vos progrès.
État d’esprit: patience, constance et curiosité. Récompensez-vous à chaque étape: le cerveau adore les petites victoires, et l’apprentissage s’accélère.
Quand et comment passer à l’étape suivante
Ensuite, cap sur le Galop 4: précision des transitions, incurvation plus fine, enchaînements d’obstacles un peu plus techniques. Continuez à revoir les bases: elles portent toute votre progression.
Questions fréquentes (FAQ)
- Combien de temps ? Pour un cavalier au niveau Galop 2, comptez 8 à 12 semaines avec 1 à 2 cours/semaine. Ajoutez 10 minutes de travail à pied par séance et une révision théorique hebdomadaire. La régularité prime sur la quantité.
- Faut-il du matériel ? Une bombe norme EN, boots/chaps ou bottes, gants. Le club fournit la selle et le filet. Un protège-dos est conseillé pour l’obstacle. Privilégiez le confort et la sécurité avant l’esthétique.
- Bon pied au galop ? Regardez l’épaule intérieure: elle avance plus. Sur un cercle, si le cheval “tombe” vers l’intérieur, vous êtes au mauvais pied. Préparez: jambe intérieure à la sangle, extérieure reculée, regard dans la courbe.
- Hauteur des obstacles ? En général 50–60 cm, selon le club. On évalue surtout le tracé, le rythme et la position, pas la hauteur. Un petit enchaînement propre vaut mieux qu’un saut haut mais désordonné.
- Valider en plusieurs fois ? Oui, de nombreux clubs permettent de valider la théorie ou une partie pratique à une autre date. Parlez-en avec votre moniteur pour planifier au mieux selon vos points forts.
- Gérer le stress ? Respirez, préparez une routine (détente, transitions, cercles), visualisez trois réussites simples. Arrivez en avance, vérifiez le matériel, et focalisez-vous sur la première action, pas sur le résultat.
- Réviser la théorie ? Utilisez les fiches officielles FFE, faites des cartes mémo: pansage, harnachement, sécurité, allures, aides. 10 minutes par jour suffisent pour ancrer durablement les notions clés.
- Un cours par semaine ? C’est possible si vous êtes régulier. Ajoutez travail à pied, visualisation et lecture entre les cours. Demandez des objectifs précis à chaque séance pour optimiser votre progression.
Conclusion
Retenez l’essentiel: des bases propres, des transitions fluides, un cheval détendu et un cavalier régulier. Avec 8 à 12 semaines de travail structuré, le Galop 3 devient accessible. Commencez dès votre prochain cours: fixez un objectif précis et cochez une compétence à la fois. “La constance bat le talent quand le talent n’est pas constant.”